Où en sommes-nous ?
Nos recherches actuelles font suite à une série d’expérimentations débutée au Parc animalier de Sainte-Croix. Il s’agissait de tester deux types de clôtures électrifiées (à deux fils et flexinet) sur deux meutes différentes. Maintenant nous souhaitons franchir une étape supplémentaire en étudiant deux paramètres jamais analysés auparavant : la hauteur et l’effet dissuasif de l’électrification. La prise en considération de ces deux paramètres a été initiée par une demande de l’association d’éleveurs « Encore Éleveurs demain », dont plusieurs membres font face à une prédation importante par les loups depuis plusieurs années. Une recherche bibliographique (65 articles peer-reviewed consultés) a été effectuée pour s’assurer qu’aucune étude de ce genre n’avait déjà été réalisée. Comprendre comment le loup aborde une clôture permettra d’améliorer la protection des troupeaux, de sauver des brebis et de participer à la paix sociale.
Actuellement nous concentrons nos efforts pour combler cette lacune, notamment en essayant de répondre à deux questions soulevées par les éleveurs de l’association « Encore Éleveurs Demain » :
- Quelle est la hauteur optimale d’une clôture ? Est-ce que le loup parvient à sauter par-dessus l’obstacle ou le franchit-il systématiquement par en dessous ?
- Quel est l’effet dissuasif de l’électrification sur l’efficacité de la clôture ?
Pour répondre à ces questions, nous avons mis en place avec les responsables du Domaine des grottes de Han une expérimentation consistant à inciter les loups à sauter par-dessus une clôture (fils) pour aller chercher des appâts situés de l’autre côté. Nous testerons ensuite, leurs capacités physiques en élevant sa hauteur, puis, l’effet dissuasif de l’électrification.